Liste chronologique des publications qui apportent des données substantielles explicitées par de brefs commentaires, ou qui jouissent d’une grande diffusion. Ne sont pas retenus les travaux à considérer comme polémiques (voir Débat généalogique) et ceux qui, même sans ces intentions, les suivent dans l’ensemble en n’ajoutant rien ou peu qui soit significatif. Certains de ces documents sont directement accessibles en ligne, en cliquant sur les liens soulignés.
La Chesnaye-Desbois (François Alexandre Aubert de), Dictionnaire de la Noblesse, Paris, 1770-1784, 2e éd., 13 vol., vol. II, 1770, pp. 452-464.
Situation traditionnelle des différentes branches (dans la vision de l’époque) jusqu’à la seconde moitié du XVIIIe siècle présentée par un ouvrage de grande diffusion et donnant beaucoup d’informations. Cette vaste compilation reproduit avec peu de changements son article relatif à la Maison de Béthune paru dans sa première édition, publiée de 1757 à 1765 en 7 volumes. La troisième, de 1863 à 1866, comporte des mises à jour partielles.
Histoire traditionnelle des Béthune Hesdigneul avec une riche documentation sur la période allant du début du XVIe siècle au début du XIXe, et développant la thèse généalogique médiévale fondée sur des preuves largement trafiquées (surtout par des hérauts d’armes faussaires du XVIIe siècle). Très intéressants portraits dessinés au physionotrace, et gravés.
Saint-Allais ([Nicolas Viton] de), Courcelles ([Jean Baptiste Pierre Chevalier Jullien] de), e. a., Nobiliaire universel de France, ou Recueil général des généalogies historiques des Maisons nobles de ce royaume, Paris, 1872-1878, 22 vol., (VII) 1874, pp. 134-172 et 540.
Présentation de la thèse traditionnelle. Mentionné ici en raison de la notoriété de l’ouvrage dans sa dernière édition Les Sully, Selles, Charost, etc. sont traités depuis le XIIIe siècle dans le tome VI, 1874, pp. 67- 76.
Courcelles (Jean Baptiste Pierre Chevalier Jullien de), Dictionnaire historique et biographique des généraux français, depuis le onzième siècle jusqu’en 1820, Paris, 1820-1823, 9 vol., t. II, 1820, pp. 267-271.
Somme très bien documentée.
Annuaire de la noblesse du Royaume de Belgique, Bruxelles, de 1847 à 1888, surtout 1851, pp. 55-90 et 333, puis Annuaire de la noblesse belge, Bruxelles, 1889-1950, passim.
Reprise de la généalogie traditionnelle et mise à jour progressive des informations généalogiques sur les branches subsistant en Belgique aux XIXe et XXe siècles.
Annuaire de la Noblesse de France, Paris, de 1849, pp. 119-121 à 1878, pp. 297-298.
Reprise de la généalogie traditionnelle et mise à jour progressive des informations généalogiques sur les branches subsistantes aux XIXe et XXe siècles.
Almanach de Gotha. Annuaire généalogique, diplomatique et statistique, 1889, pp. 243-244, jusque 1941, pp. 385-387.
L’illustre et magistrale collection de très haute autorité parue de 1764 à 1944.
Chaix d’Est-Ange [Gustave], Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, Paris, 1903-1929, 20 tomes, t. IV, 1905, pp. 194-198.
Mise au point d’une qualité digne de ce grand auteur sur l’histoire des différentes maisons de Béthune et sur la diversité de leurs origines, telle qu’elle découlait des études scientifiques disponibles à l’époque mais actuellement dépassées sur des points importants.
Révérend ([Albert] Vicomte), Titres, anoblissements et pairies de la Restauration. 1814-1830, Paris, 1901-1906, 6 tomes, t. I, 1901, pp. 227-230.
Publication des données principales relatives aux Béthune Hesdigneul à propos de l’ordonnance du Roi Louis XVIII en 1818, avec de graves erreurs d’interprétation.
Wittert van Hoogland (Everardus.B.F.F. Baron), De Nederlandsche Adel, La Haye, 1913, pp. 161-173.
Ouvrage de référence consacré à l’ensemble de la noblesse néerlandaise mais dont un seul volume a paru (lettres A à E) et qui fait le point sur la place de la Maison de Béthune au sein de celle-ci.
Woëlmont de Brumagne (Henri Baron de), Notices généalogiques, Paris, 1923-1935, 9 vol., vol. II (1924), pp. 108-124 ; Notices généalogiques. Additions et corrections aux cinq premières séries (1928) et vol. VII (1930).
L’ouvrage monumental et fameux, d’une grande qualité critique, enrichissant et mettant à jour l’histoire des Béthune Hesdigneul et de la 2e Maison de Béthune Sully jusque dans le premier tiers du XXe siècle, indépendamment du chapitre analogue sur les Béthune Sully, Orval, Selles, Chabris, Pologne et Charost (vol. II (1924), pp. 72-107 ; Additions et corrections (1928), pp 267-268 ; vol. VII (1930), 894-895).
Marsay (Vicomte de), De l’âge des privilèges au temps des vanités. Essai sur l’origine et la valeur des prétentions nobiliaires, Paris, 1932, pp. 321-322.
Cet ouvrage très remarquable, dépassé en ce qui concerne les origines lointaines de la noblesse médiévale, situe très soigneusement et avec grande pertinence les maisons anciennes et illustres de la France. Il estime non fondée une origine commune aux Béthune Sully et Hesdigneul, à bon droit vu les preuves publiées jusque là.
Jougla de Morenas (Henri) et Warren (Raoul de), Grand Armorial de France, Paris, 1934-1952, t. II, 1938, p. 112, n° 4655.
Beau panorama généalogique dans le style de cet ouvrage exceptionnel, sans référence au débat sur l’origine des Béthune Hesdigneul, intégrés à l’ensemble de la Maison de Béthune (pp. 112-113, n° 4651 à 4655).
Coomans de Brachène (Oscar), Tables ascendantes ou Quartiers Généalogiques des familles de la Noblesse Belge, Ninove, t. 2 (1952), pp. 307-321.
Recherche de qualité.
Genealogisches Handbuch des Adels. Fürstliche Häuser (III) 1955, pp. 264-268 ; (VI) 1961 366-369 ; (X) 1980, pp. 357-362.
Le successeur contemporain de l’Almanach de Gotha, depuis 1952, vaste collection d’une qualité scientifique comparable et donnant une information souvent plus riche.
Bollengier (Albert), Une intéressante découverte généalogique. La filiation de la famille des Plancques-Hesdigneul de Béthune fut-elle truquée au XVIIe siècle ?, Paris, 1955, 36 pp. et 12 ff. dépliantes, 16 ill.
Voir mises au point dans Archivum Heraldicum, Lausanne, 1960, p. 40, et 1961, p. 11.
C’est par exception que cet ouvrage, nettement polémique, est mentionné ici vu l’intérêt de ses informations et sa notoriété, mais aussi pour signaler l’insuffisance historique de son point de vue général. Cette analyse des documents de Chérin, généalogiste et historiographe du Roi de France, fait connaître les très nombreux faux élaborés au XVIIe siècle (vraisembablement par des rois d’armes des Pays-Bas espagnols, les frères Jean-Albert et Pierre de Launay, faussaires condamnés avec extrême rigueur en 1695, après avoir dupé d’innombrables familles) pour prouver l’ascendance traditionnelle des des Plancques jusqu’à la Maison médiévale de Béthune au cours du XIe siècle. L’auteur manque souvent de rigueur et, surtout, considère abusivement que ces faux rendent impossible une telle ascendance, ce qui est une erreur de logique : l’emploi de mauvais arguments ne suffit pas à prouver l’inexactitude d’une thèse.
État présent de la Noblesse belge, 1ère série, 1960, t. I, pp. 118-121 ; 2e série, 1971, t. II, pp. 181-184 ; 3e série, 1984, t. II, pp. 321-327 ; 4e série, 2003, t. II, pp. 292-296 ; 5e série, t. I, 2017, pp. 271-274
La 3e série donne un panorama complet des branches belges et la bibliographie essentielle. Elle est complétée de multiples titres par les autres séries.
Bois de Ryckholt (Philippe du), Dictionnaire des cris et devises de la noblesse belge. Recueil de l’Office généalogique et héraldique de Belgique (XXIV), Bruxelles, 1976, p. 18 (ill. h.-texte), p. 19, n° 2 (cri d’armes) et p. 177, n° 665 (devise).
Excellent ouvrage fort bien documenté.
Moreau (Baron Alphonse de), Essai d’une histoire familiale, 2 tomes, 1979.
Les Souvenirs du Baron de Moreau, petit-fils du Comte Hector de Béthune, qui font revivre des personnages et des lieux qui , sans cela, auraient sans doute été oubliés.
Schwennicke (Detlev), Europäische Stammtafeln. Stammtafeln zur Geschichte der Europäischen Staaten, Marburg/Berlin puis Frankfurt am Main, (VII) 1979, tabl. 62-63 ; (XXVII) 2010, tabl. 25-27.
La collection fameuse et indispensable dont la très grande ampleur fait toutefois une compilation étroitement dépendante de ses sources exclusivement imprimées mais très clairement indiquées, avec un sens critique parfois déficient et certaines erreurs surprenantes même dans la transcription des sources.
Straeten (Jean-François van der), « Les Seigneurs et châtelains de Wattripont (1240-1990) », De Vrijheidskeure van Ronse 1240 – 1990, Ronse [Renaix], 1990, 113 p, pp. 61-71.
Dans la publication officielle de la Ville de Renaix commémorant son 750e anniversaire, cet article expose la succession généalogique des seigneurs de Wattripont, avec une note sur leur origine lointaine, depuis le Xe siècle (détaillée sans indication précise de la filiation dans l’article qui précède, rédigé en néerlandais par Paul Van Butsele, pp. 51-54).
Janssens (Paul) et Duerloo (Luc), Armorial de la Noblesse belge du XVe au XXe siècle, Bruxelles, 1992, 4 tomes, t. I, pp. 268-270 ; t. IV, pl. 51-52, ill. 244-249.
Ouvrage de référence essentiel sur la noblesse belge (notion plus large que celle de noblesse du Royaume de Belgique), focalisé principalement sur les aspects héraldiques des diplômes nobiliaires ou héraldiques.
Barbiche (Bernard) et Dainville – Barbiche (Ségolène de), Sully. L’homme et ses fidèles, Paris, 1997, 698 pp.
Cette synthèse remarquable sur le personnage du grand ministre de Henri IV, ses réalisations et son contexte, notamment familial, fait le point sur la situation généalogique respective des trois Maisons de Béthune, distinctes à son avis. Cet examen en reste aussi aux doutes de Chaix d’Est-Ange sur les ascendances médiévales de Sully.
Izarny-Gargas (Louis d’), Lartigue (Jean-Jacques), Vaulchier (Jean de), Nouveau Nobiliaire de France. Recueil de preuves de noblesse. Notices de 30.000 familles nobles d’Ancien Régime, origines, armes, preuves de noblesse et sources archivistiques, Versailles, 1997-1998, 3 t., t. I, p. 227.
Excellent et vaste ouvrage apportant une multitude de documents précis et significatifs sur un très grand nombre de maisons nobles françaises.
Almanach de Gotha. Annual Genealogical Reference, London, vol. II, 2001, pp. 70-72 ; 2014, vol. II, pp. 159-161.
L’éphémère collection anglaise (qui se voulut une suite de cette illustre publication, avant d’être revendue elle-même à un éditeur allemand très qualifié), a mis à jour à sa manière (et non sans erreurs) les informations de l’Almanach originel.
Vaulchier (Jean de), Saulieu (Jacques Amable de) et Bodinat (Jean de), Armorial de l’ANF, Lathuile (France), 2004, p. 616, n° 1530 : Béthune Hesdigneul (de), Béthune Sully (de).
Très belle publication, essentielle concernant l’Association d’Entraide de la Noblesse française et les maisons qui en font partie. Deux précisions s’imposent toutefois concernant la Maison de Béthune. L’acte recognitif de noblesse française ne provient pas des archives de famille mais des Archives départementales du Pas-de-Calais, registre 3 C 10. Le blasonnement devrait indiquer dans l’écusson de Saveuse 6 billettes plutôt que 10.
Béthune (Augustin, Marquis de), La Maison de Béthune et les Belles-Lettres ou la vocation d’un « jeune » académicien, in Mémoires de l’Académie d’Angers, t. XXXV, 2020, pp. 79 à 90.
Communication du Marquis de Béthune Hesdigneul lors de son intronisation en tant que membre titulaire de l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts d’Angers au fauteuil n° 54 le 25 septembre 2020. Il s’agit d’une brève esquisse, sous forme d’hommage à des membres de la Maison de Béthune, parfois auteurs, parfois objets de citation et surtout académiciens qui inspirèrent la vocation de l’auteur.
Béthune (Augustin, Marquis de), Sur les traces de la Maison de Béthune à Saint-Omer, in L’Oreiller du Roy, n°13, 2021, pp. 3 à 33.
Cet article relate, à travers le patrimoine de la ville de Saint-Omer dans le Pas-de-Calais, le souvenir de la présence des Béthune Hesdigneul qui y vécurent pendant plus d’un siècle. Cette revue scientifique est accessible en ligne, sur le site « Morinie.com » .
Béthune (Augustin, Marquis de), Titres, rang et honneurs ; aspects juridiques et historiques du statut nobiliaire entre 1750 et 1830 : l’exemple de la Maison de Béthune. Thèse de doctorat d’Histoire du droit en cours de préparation.
Sociétés organicistes, l’ancienne France en particulier et l’ancienne Europe en général, définissaient les droits et libertés de chacun dans le cadre de l’appartenance à des communautés reconnues par la puissance étatique : ordres, provinces, villes ou corporations. À cet égard, l’ordre de la noblesse était régi par un cadre juridique exigeant et détaillé déterminant notamment l’usage des titres, des rangs et des honneurs. L’importance juridique de ces questions a été mise en valeur récemment par les travaux de Mme Fanny Cosandey et M. Raphaël Fournier. Il semble intéressant de prolonger cette réflexion en étudiant la période charnière de la fin du XVIIIe siècle au début du XIXe siècle, époque au cours de laquelle de nombreux bouleversements sont venus modifier le statut de la noblesse quant aux titres, aux rangs, aux honneurs et aux règles patrimoniales attachées à la pairie. Afin de mener cette réflexion, cette thèse se propose de choisir comme témoin de ces bouleversements juridiques, une famille de la haute aristocratie liée à la fois à la France et au Saint Empire Romain : la Maison de Béthune dont les ressources archivistiques très riches demeurent à ce jour, en grande partie inexploitées.
En outre, l’état présent de la Maison de Béthune est mis à jour par plusieurs annuaires dans ses pays de principal établissement, essentiellement le Bottin mondain et l’Annuaire High Life, publiés à Paris, le Carnet Mondain, publié à Bruxelles.